mercredi 18 septembre 2013

Ton enfance de fable










En hâte pâle se rhabille
ton enfance de fable
où l’arbre tissait chair semait
d’intimes jardins

Le blanc de l’aube 
lave tes yeux
défait l’acide des lèvres
l’écorce se fissure où boire
est chuchotement
dans l’amphore
du fruit




© Claude MISEUR

Toujours ce rivage ...






Toujours ce rivage te hante
d’une île et qui semble se rompre
aux lèvres de la mer
exil où ton cœur
s’accroît des mots murmurés
dans le lit de la page





© Claude MISEUR





jeudi 12 septembre 2013

Exhume le poème






Toujours tu chériras la mer

Dessous la cendre inerte
exhume le poème
au goût de sel à fleur d’écume
remontée des hauts-fonds de la langue
appareillant dans toute la matité
de tes silences noirs.



Ne colmate pas tes voies d’eau
laisse le ciel insinuer de suies
le reflet mensonger des images
tisse à mains nues
le filet qui s’évase
dans le courant lancé
comme un bouquet
de doutes.








© Claude MISEUR




A l'horizon du texte








Quel désir porter 

jusqu’à la pointe des mots 

avant qu’ils ne disparaissent ensemble 

à l’horizon du texte 

scellant le tumulte ?